Les expositions sont apparues dans un contexte bien particulier, celui de l’essor industriel européen au XIXe siècle. Elles sont à la fois des événements et des symboles d’une époque où l’on considère majoritairement que le perfectionnement matériel et le progrès humain vont systématiquement de pair. Elles sont alors perçues comme des « Olympiades du progrès », auxquelles les Caisses d’Epargne ont pris rapidement leur part, attestant de leur modernité et de leurs actions innovantes au bénéfice de la société.
Paris est très vite passé maître dans l’organisation de ce type d’événement. De 1855 à 1937, la capitale française n’accueille pas moins de 6 expositions universelles. Ces manifestations, tout particulièrement celles de 1889 et de 1900, ont constitué de formidables vitrines pour la France, ses progrès techniques et scientifiques, son industrie, son économie, sa culture. Elles ont légué au paysage parisien plusieurs monuments – et non des moindres - : la Tour Eiffel (1889), le Grand Palais, le Petit Palais et le pont Alexandre III (1900), le Palais de Chaillot et le Palais de Tokyo (1937).
Ces expositions universelles ont été l’occasion pour les Caisses d’Epargne, qui y étaient régulièrement représentées, de faire connaître le caractère innovant de leurs activités auprès d’un large public, en France comme à l’international. En 1889, au cœur du pavillon de l’économie sociale installé sur l’esplanade des Invalides, les actions de 8 Caisses d’Epargne sont mises en lumière, parmi lesquelles les initiatives pionnières de la Caisse d’Epargne de Nîmes. En 1900, l’exposition consacrée aux institutions de prévoyance donnent à voir les opérations menées par 23 Caisses d’Epargne, la multiplication de leurs succursales et leur avancée dans le domaine du logement social. Celle de Béziers y est notamment louée pour son action en faveur de l’habitat populaire. Les Caisses d’Epargne françaises participent également aux expositions universelles organisées à l’étranger, où elles sont de multiples fois récompensées.