Difficile d’imaginer le travail bancaire sans informatique, et pourtant… Au cours de l’ère anté- informatique de la comptabilité, le quotidien des employés des Caisses d’Epargne avait un tout autre visage.
Aux esprits curieux, il donne à découvrir des instruments de travail surannés, et parfois bien singuliers.
Pendant longtemps, la tenue des écritures comptables est effectuée à la main, avec pour seul outil la plume d’oie. Au début du XXe siècle, certaines Caisses d’Epargne se voient équipées d’une première machine à calculer : la Burroughs. Si elle ne permet de réaliser que des additions, lesquelles sont imprimées une fois la poignée tournée, c’est une révolution ! Le clavier complet permet désormais de saisir plusieurs chiffres simultanément. Les opérations, dûment retranscrites sur les bulletins de versement et de remboursement, sont ensuite imprimées sur le livret de Caisse d’Epargne, en chiffres et lettres, au moyen d’une machine à écrire spécialisée.
Machine à imprimer sur les livrets
Dans l’entre-deux-guerres, un nouveau pas est franchi avec l’arrivée d’équipements mécaniques modernes à cartes perforées - sur lesquels on peut enregistrer diverses informations en poinçonnant la carte à certains endroits - qui permettent de gérer rapidement des comptes de clients de plus en plus nombreux. L’ère de la mécanographie s’ouvre. Elle est à son apogée dans les années 1950, avant que l’informatique, et ses gros cerveaux électroniques, ne vienne peu à peu remplacer les mécanographes par des programmateurs et autres codeurs...
Carte perforée - années 1950